Après un court, un documentaire, deux moyens métrages (dont Une si jolie vallée, en forme de comédie musicale dans le Tarn), Seuls les pirates chemine tranquillement, dans la bataille que mènent quelques doux rêveurs, flibustiers ou escrocs en vadrouille contre la gentrification en marche dans leur ville. Entre pavillons urbains, centres commerciaux et nouveaux éco-quartiers, le film avance par tableaux, mélange les genres et se balade entre la chronique sociale, le polar et la romance. Il s’offre des tangentes à travers champs, des parenthèses hors sujets et s’en va sillonner le quotidien de ces braves ordinaires, avec humour et mélancolie. Ce mélange, cette fantaisie, c’est toute la saveur de Seuls les pirates qui met en scène avec tendresse et drôlerie le monde modeste de ces petites gens. Et la lutte en jeu est finalement à l’image du film : ce n’est pas seulement un territoire qu’il s’agit de sauver mais plus justement un espace où se rencontrer et s’inventer, des horizons rêvés, des imaginaires.
Extrait : ici
Festivals :
Grand Prix de la compétition française au FID Marseille 2018
Entrevues Belfort 2018, Premières Fictions Françaises
Rendez-vous with French Cinema de New York 2019
Revue de presse :
Les films audacieux de Gaël Lépingle mériteraient bien une vraie distribution - de Pierre Murat, Télérama